Xavier Grall, ses filles parlent de lui
Les cinq filles de Xavier Grall, « ses divines » comme il les appelait, parlent donc dans ce film, signé Ariel Nathan, de leur vie, jour après jour, et de leur poète de père. À Sarcelles d'abord, puis enfin en Bretagne, près de Pont-Aven, lorsque l'appel des origines, de la terre et de la mer, fut le plus fort.
Bien sûr, le club des cinq et leur mère admirent l'écrivain et le poète. Elles ne sont pas les seules. Journaliste, au Monde et à la Vie catholique, où il signe de délicieux billets sur sa petite tribu familiale, il est une plume reconnue. Grall en impose. L'homme est entier, traversé par des contradictions qu'il assume tant bien que mal, oscillant entre « le sens de la gravité de la vie, et l'appétit de tendresse ».
Ariel Nathan montre cette profondeur de l'âme de Xavier Grall, mais toute sa fragilité aussi. « Il avait toujours besoin de rêver d'autre chose. Ce n'était pas toujours facile à vivre », confie l'une de ses filles. Il leur apporte aussi l'essentiel : « Il voulait qu'on soit heureuses de toute façon ».
Le quotidien d'un poète n'est jamais simple. Ses filles évoquent encore cet homme « toujours un peu dans la tempête », puis la maladie qui le ronge. Presque trente ans après la disparition du poète, l'émotion est toujours là.