Toussaint 2008Quels souvenirs nous reste-t-il de maman, près de 35 ans après sa disparition: des photos d'elle avec ou sans nous, nous n'en avons que deux ou trois dont pour ma part cette photo d'identité jaunie par les années que pendant longtemps je glissais sous mon oreiller avant de m'endormir...
Son piano dans la maison familiale, Rue Laënnec, a été enlevé, même vermoulu, on aurait pu le "sauver", dixit un ami ébéniste... Nous y tenions tant!
Le portrait de son père, notre grand-père Tad, Yves Le Pennec, peint par papa a été offert au musée breton de Quimper...
Le terrain qu'elle adorait tant a été vendu en 1997, contre notre gré... J'y suis passée un jour, son camélia à l'entrée est magnifique! Mes soeurs et moi ou nos enfants aurions pu y construire un jour.
Son existence n'apparaît pas dans la dernière biographie de papa! Et pourtant elle a existé, elle a peu vécu mais elle était aux cotés du peintre de 1958 à 1974, pendant sa période gouache, ses huiles sur toile et les débuts de la peinture acrylique. Des portraits d'elle ont été peint.
J'ai oublié le son de sa voix, de son rire. La toute dernière fois que mes soeurs et moi lui avons rendu visite à d'hôpital, elle ne nous a pas reconnu!
Elle est partie sans nous dire au revoir!
Bonheur, douleur sont paraît-il l'alchimie parfaite pour la création?
"La littérature est un non poison contre l'oubli" Günther Grass
Les morts dit-on sont toujours vivants tant qu'il y a des vivants qui pensent à eux!
Dès 2002, j'ai monté une association pour développer une gamme d'objets "motif de Calais" en noir et blanc essentiellement. Le succès malheureusement ne fut pas au rendez-vous, nous avons manqué de moyens financiers pour éditer les objets et faire divers salons de créations sur Paris! Le fait de faire ne serait-ce que le salon Maison et Objet à Paris, nous aurait sans doute "lançé"...
